Combourg... Itinéraire de Paris à Jérusalem...

S'il m'était possible, je choisirais de parcourir cet itinéraire, de marcher sur les pas de René François de Chateaubriand, d'entrer, à pas lents, dans le couloir de sa destinée...
Je regarderai, à la lumière des syllabes, les notes de voyage, la musique de son coeur, qui, souvent, battait plus fort que l'ordinaire touriste..

Mais en chemin, sur mon Grand Tour de l'Ouest 2013, en longeant la Loire avec trois juments et une roulotte, j'ai fait LA rencontre, avec un esprit que je cherche à pénétrer depuis ma plus tendre enfance...
Celui de Léonard de Vinci...

Lui seul, pourrait changer ma trajectoire future, mon itinéraire et ma destinée... Ma volonté jamais cachée, de traverser l'Europe, d'unir les sabots du cheval aux nations qui composent notre "Cellule"... l'espérance d'une force... capable de résister aux pressions américaines et pays émergents.
Parce que Léonard de Vinci, au regard des questions que pose le 21ème siècle, apporte des réponses éclairantes. Il reste Universel et Visionnaire... 
Nous pouvons aller à sa rencontre sans fatigue, ouvrir des débats, nous asseoir en sa compagnie, et trouver, ensemble et dans l'exploration de son oeuvre, des réponses aux questions de notre époque.


Il est celui que les enfants fascinent...
Celui par lequel les sciences sont un jeu, les mots une aventure, les idées une évidence, les inventions un voyage "compréhensible, intelligible"...
Il étonne... il nous rallie...
Il nous éclaire... sur nous-même.


Alors...
A mon arrivée dans les jardins de Combourg le 10 juillet dernier, résonnent encore les sabots du petit René François de Chateaubriand, et ces départs vers des horizons à découvrir...
Il résonne, sur les pavés d'une ville somnolente, cet appel des Grands... 
Cette voix douce et aimante d'une soeur qui prend la main de l'enfant, et le guide vers les Hauteurs inespérées... 
Les grilles s'ouvrent, et de cette forteresse opaque et austère, s'élancent des pigeons, messagères du voyageur... 

Les pages d'un livre continu, jamais refermées, se mettent en scène, ouvrent le crépuscule du soir, avec cette promesse de l'Italie... et de Jérusalem..
Des questions se posent... 

Deux itinéraires se rencontrent, l'un "l'aller" et l'autre, le "retour" 
L'un célébrant René François de Chateaubriand, 
et l'autre Léonard de Vinci...

Ce sont des idées, les prémisses d'un voyage... qui se confirme à mesure que j'avance vers lui... 
Je suis "en marche"...

L'Europe n'est pas une idée, elle Est...
Que savons-nous d'elle ?
Que faisons-nous pour qu'elle fonctionne, pour qu'elle s'ouvre, pour qu'elle nous apporte un élan, un souffle, une respiration ?

Je ne sais plus rien d'elle, à force de n'entendre que protestations et désœuvrement...
Mais je suis prête à ôter le voile de l'ignorance...




















René François de Chateaubriand :
Qui dira le sentiment qu'on éprouve en entrant dans ces forêts aussi vieilles que le monde, et qui seules donnent une idée de la création, telle qu'elle sortit des mains de Dieu ? 

Les moments de crise produisent un redoublement de vie chez les hommes.

L'homme n'a pas besoin de voyager pour s'agrandir, il porte avec lui l'immensité... 

Le vrai bonheur coût peu, s'il est cher, il n'est pas d'une bonne espèce... 'Mémoire d'Outre-Tombe"

Les plus grands auteurs ne sont pas toujours "compréhensibles" à l'âge où nous "devons" entrer "de force" dans leur univers. 
Le souvenir que nous gardons peut, à jamais, nous détourner d'une oeuvre... 
Nombreux nous échappent, nous résistent, parce que ce n'est pas "le moment", notre intelligence n'est pas prête...
Le cheval, véhicule de l'esprit, ôte les barrières... il nous conduit avec amour et tendresse, dans la "vie" d'un auteur...
Alors, les forces ne sont, non plus "hostiles", mais douces, et elles touchent le coeur ... histoire "vivante", vibrante, compréhensible..
Nous entrons dans l'univers de René Françàis de Chateaubriand, non pas par le livre, mais par les sabots des cheval qui, tout à coup, s'unissent parfaitement, à ceux de l'auteur..
Sabot contre sabot,
Unité de coeur et d'esprit...

Tout est affaire de coeur...
Non d'autorité...

Merci à la comtesse, Sonia du Pin de la Tour Verclause, et à son fils, le comte, de m'avoir à nouveau ouvert les portes du château de Combourg... et ainsi, d'avoir permis à mon lit, de s'installer sur la terre que parcourait René François de Chauteaubriand...

J'ai toujours ressenti, au contact de Combourg, la marche des sabots et l'empreinte d'un homme qui continue de me nourrir, en sa présence... vivante. 


Allez à Combourg, entrez dans cet espace où l'esprit s'élève...

Puis, en fin de journée, franchissez le seuil du Relais des Princes et appréciez une crêpe... là, où, autrefois, les chevaux étaient changés... 

Combourg...