Vendredi 5 avril... Bénédiction des chevaux et de la roulotte...

Une multitude de forces pèsent sur notre vie. La navigation serait aisée si, à partir d'un seul principe général, on pouvait déduire automatiquement toutes les décisions à prendre. Mais je n'ai pas le souvenir d'une seule fois où j'aurais pu agir avec une telle facilité.
Gandhi. Tous les hommes sont frères. 
Il fait un froid terrible ce matin, et les épaisseurs de laine ne sauvent pas la face. Nous sommes tous présents, mais... congelés. La bénédiction des chevaux et de la roulotte se fait en la présence des journalistes, et personnes présentes. 

Selon une célèbre maxime, il ne faut jamais abandonner ce que l'on a commencé, sauf si la morale s'y oppose. Ghandi, Tous les hommes sont frères.

Pourquoi lire ? s'interrogent certains...
Parce que dans les livres, il se trouve les réponses à nos interrogations, les clefs de nos vies intérieures, les capacités de converser dans un langage riche de sens...
Parce que le livre nous ouvre la voie... 

Si je n'avais pas ouvert le livre de Gandhi, et lu ces phrases : "il ne faut jamais abandonner ce que l'on a commencé"... je ne crois pas que j'aurais eu l'énergie suffisante pour mener ce voyage...
Mais j'ai lu cette phrase, et m'en suis nourrie...

Le froid que nous devons affronter et les conditions météorologiques désastreuses font partie de notre voyage... 
Nous les subissons...
ce n'est pas du courage, comme le pensent certains... c'est simplement qu'il n'est pas d'autre choix ;) !

Vendredi soir... Arrivée au manoir de Kerisper, un peu au hasard des coups de téléphone que je passe...
Le propriétaire s'installe dans la roulotte, et j'apprends qu'il est un ancien de l'aéronavale !


Puis, et alors que je me promène dans les jardins (en compagnie du propriétaire qui veut m'offrir des pervenches pour ses qualités nutritives (mémoire et énergie). Il en coupe, me les remet, et tandis que nous cheminons, je découvre un petit oiseau, assommé devant la porte. Le propriétaire assure qu'il est mort...
NON !
Il est juste là, tombé de son nid.
L'homme me recommande de le prendre avec moi, ce que je fais avec un soin particulier malgré la pluie, le vent... mon ordinateur sous le bras, et les fleurs de pervenche dans l'autre.
Et dans la roulotte... 
les yeux s'ouvrent à nouveau...
Les ailes se déploient et le fragile oiseau se pose sur ma table de bureau... 

je le garde avec moi, le réchauffe un peu, lui fais boire de l'eau, et, voici qu'il se pose sur mon doigt qu'il ne quitte plus...

Une fois assurée de son état, et avant que la nuit ne tombe, je libère cette fragile beauté... 
Le souvenir de mon serin m'est revenu...