Jeudi 4 avril... chercher la connexion... partager.

Je m'étonne du manque de réseau, du manque de possibilité de se connecter depuis le début du voyage...
Et ne pensons pas, égoïstement que c'est un BIEN, d'être "isolé", mis à l'écart, laissé là, sur le bord de la route...

je ne pense pas à moi, j'arriverai toujours à frapper à une porte, à m’asseoir là, sur un bout de table, et à partager ces superbes photos... 

je pense à ceux qui cherchent à "entrer dans le monde", à profiter des moyens modernes, d'une communication dont, à titre personnel, j'apprécie l'usage...
il ne faut pas être "possédé" par les écrans, mais il faut qu'ils nous lient et nous facilitent l'existence.

Que faisons-nous des enfants qui vivent dans les campagnes reculées ? devons-nous accepter de les laisser en marge ?

C'est à eux que je pense lorsque je quitte ma roulotte, marche, deux km durant vers le village, et cherche, comme on cherche un ami, un lieu où m'installer...

Tout est fermé...
le restaurant dans lequel je m'abrite m'informe qu'il va fermer ses portes,
alors je suis à nouveau dehors dans ce village aux portes fermées.
et...
enfin une porte s'ouvre...
Hasard .
Un lieu où le transport est en fête...
J'annonce : pensez-vous fermer le bar d'ici peu ?
Non... 
Alors, je crois que je serai votre dernière cliente...
et je le fus...

le bar ferme ses portes, et la propriétaire me raccompagne dans la nuit devant l'abbaye, que je longe...
la lune éclaire mes pas...