Ouvrir une Voie...

Ouvrir une Voie, plus respectueuse et de l’homme et de la Terre…
Et marcher sur un chemin dans un autre espace-Temps…
Tel est le sens des voyages que je mène à cheval…




Pour cela, il faut se déshabituer des parasites modernes pour mieux « entrer » sur un autre chemin… 
fouler la Terre, être à l’écoute du sol…
Il faut, et c’est toute la dimension de cette 2ème partie du voyage, apprendre à faire le pas « de plus », cet effort supplémentaire pour épouser « le beau », ciment - « oublié par la société de zapping » - mais ciment essentiel à l’harmonie de l’être humain.
Ce pas de plus est la clef de mes voyages, effort que j’exige tant de la part de l’équipage que de ceux qui me reçoivent. Il ne faut pas se satisfaire de l’à peu près, il faut marcher vers cette porte…

Tout à coup, fatiguée par une longue journée, les paupières lourdes, la beauté te sourit alors …
…entre la lumière.

Pourquoi chercher le « beau » ?  
Pour que l’habitus, décrit par Aristote, soit un principe de vie…
Pour que le quantitatif ne soit plus une norme stérile…
Pour apprendre à déjouer les pièges, mis en permanence sur notre route, et tenter, par une autre Voie, de tendre vers la qualité…
                                 
Mais pour atteindre cette marche, il faut être « en vérité » avec soi, et avant TOUT.
Il faut, non pas « regarder son voisin par la fenêtre », mais être responsable de soi, et avant TOUT.
Il faut « habiter » le « temps », et chercher la mesure…

…Ode à la vie.

Or la vie que nous menons, dans les turbulences sonores du 21ème siècle, ont écarté des principes fondamentaux, des chemins possibles, des aspirations possibles, pour nous jeter, sans faim, sur des autoroutes où le conducteur abandonné, tutoie la mort, bouche bée.

Regardons bien les comportements du « bitume rapide »… avachis, visages minés, les « survivants » ne se regardent pas… ils sont identiques… disent les mêmes choses dès qu’ils s’expriment… ils ont regardé les mêmes informations au moment des repas, le matin, le midi, le soir, et continuent à regretter que cela ne les a pas informés, mais ne changent pas la « Voie » qui mène à la connaissance, aux savoirs et à l’émerveillement…

Survol…

La démarche pour accéder à la « Vérité » est donc exigeante, elle doit nous défaire de nos habitudes, nous « responsabiliser », en paroles et en actions.
Mais c’est elle, et elle seulement qui peut conduire vers une autre Voie qu’il est temps d’ouvrir grande…
Il faut donner un mouvement, un élan à un pays ko où ceux qui font la morale ont oublié qu’ils consomment des antidépresseurs…

L’un et l’autre ne sont pas compatibles…

Le grand livre qui s’ouvre, les pages que je tourne avec vous, doivent nous enseigner un autre « possible », car le monde que l’on nous décrit étouffe le souffle de vie d’une jeunesse « en attente d’éclairage ». Il nous étouffe dans un quotidien trop « social », trop bavard, trop animé…
Trop « bétonné » en oubliant le rôle « essentiel » de la Nature, chassée - comme le cheval - par l’urbanisme grandissant. Je ne m’appelle pas « brique », mais « femme », et je dois « respirer » de l’Oxygène pour « vivre ».

La simplicité nous échappe, et c’est vers elle que nous allons devoir marcher pour « sauver » une humanité en danger, où l’oxygène se raréfie.

1er principe : à bord d’une roulotte, le « trop » est écarté  au profit du « suffisant et de l’essentiel».




Essentiel :
* L’eau, soit une moyenne de 7 litres par jour, que je trouve auprès des campings, villes, cimetières, et lieux d’accueil.
* Gaz : une recharge tous les un mois et demi ;
* Boissons et nourriture : thé, essentiellement fruits et légumes (pas de frigo) ;
* Produits de toilettes ;
* Nourriture de l’âme et de l’esprit : livres
* Electricité : mise à disposition selon les lieux d’accueil, ou générosité du voisinage, arrêt dans les cafés de villages ;
* Cartes du voyage, guides, carnets de notes, plumes, et écriture ;
* Lessives : dès que l’eau abondante, le temps de séchage et le soleil sont réunis.

Exigence de femme
* Etre toujours bien coiffée ;
* Crèmes pour le corps, et plusieurs choix de parfum ;
* Commencer une journée avec des vêtements « propres » ;


Volet CONSOMMATION
Relisons Sénèque.
 « La 1ère preuve d’une intelligence ordonnée, c’est à mon avis, de pouvoir s’arrêter et s’attarder avec soi.
« Or prends garde qu’une telle lecture d’auteurs nombreux et de volumes en tout genre n’ait quelque chose d’errant et d’instable. Il faut s’attarder et se nourrir auprès de génies choisis si tu veux en tirer quelque chose qui demeure fidèlement dans l’âme.
On n’est nulle part quand on est partout.
A passer toute sa vie en voyage, voici ce qui arrive : on a beaucoup de chambres d’hôtes, aucune amitié ; le même sort attend nécessairement ceux qui, au lieu de s’attacher intimement à un génie, traversent toutes les œuvres en se hâtant de courir. »

Dans ma roulotte, j’ai fait un choix d’auteurs et de livres. Pas de superflu, mais des pages que je peux tourner le matin à l’heure du réveil… et qui participent à nourrir mon esprit.

La roulotte, comme un avion, doit embarquer le « nécessaire ». Tout ce qui est de trop est un poids « encombrant » qui éprouve notre moteur, et consomme plus que nécessaire.

Alléger de ce poids, voyons, depuis la fenêtre de la roulotte, comment, en se débarrassant du superflu, nous pouvons gagner en simplicité…